Sénégal

Les chiffres de l’excision

Le taux de prévalence de femmes sexuellement mutilées au Sénégal est :

  • 14 % des enfants et jeunes filles de 0 à 14 ans
  • 24 % des femmes de 15 à 49 ans

Toutes les mutilations sexuelles sont pratiquées par des exciseuses traditionnelles sur des jeunes filles avant l’âge de 4 ans.

19% des MSF sont pratiquées dans les milieux ruraux, et 7% dans les milieux urbains. Le Sud du Sénégal est plus touché par les MSF que le reste du pays (78%).

Au sein du groupe ethnique avec la plus forte prévalence, 75% des filles et femmes sont excisées.

15% des femmes de 15 à 49 ans qui ont entendu parler des mutilations sexuelles féminines pensent que cette pratique devrait se poursuivre et 14% des hommes. Globalement, la population du Sénégal est favorable à l’abandon de la pratique.

La prévalence de mutilations sexuelles féminines ne change pas significativement.

Législation

Article 299 bis (Code Pénal) :

L’article 299 bis du code pénal définit les MSF comme une atteinte à l’organe génital de la femme par « ablation totale ou partielle d’un ou plusieurs de ses éléments, par infibulation, par insensibilisation ou par tout autre moyen ». Il décrit les infractions pénales liées à la fois à la perpétration et à l’instigation d’actes de MSF. Érige également en infraction pénale le fait d’aider ou d’encourager les MSF. Aussi, « la peine maximale sera appliquée lorsque ces mutilations sexuelles auront été réalisées ou favorisées par une personne relevant du corps médical ou paramédical”. Il ne traite toutefois pas directement du non-signalement des MSF, qu’elles aient eu lieu ou qu’elles soient prévues.

Il prévoit les sanctions pénales suivantes en cas d’infraction :  

  • La perpétration ou la tentative de perpétration des MSF est passible d’une peine d’emprisonnement de 6 mois à 5 ans.
  • Si la MGF entraîne la mort, la peine des travaux forcés à perpétuité sera toujours prononcée
  • L’instigation, l’aide ou l’assistance à une MGF est également passible d’une peine d’emprisonnement de six mois à cinq ans 
  • La peine maximale sera appliquée lorsque les MSF auront été pratiquées par ou avec l’assistance d’une personne relevant du corps médical ou paramédical.

Article 4 de la Loi n° 2005-18 (du 5 août 2005)  relative à la santé de la reproduction au Sénégal :

Les services pertinents devant être fournis par le gouvernement comprennent ceux qui se rapportent spécifiquement aux MSF, aux abus sexuels et aux pratiques néfastes à la santé de la reproduction.

En savoir plus : Female genital mutilation country profiles – UNICEF DATA 

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