Tanzanie

Les chiffres de l’excision

Le taux de prévalence de femmes sexuellement mutilées en Tanzanie est : 

  • 0.4 % des enfants et jeunes filles de 0 à 14 ans
  • 10 % des femmes de 15 à 49 ans

La majorité des mutilations sexuelles sont pratiquées par le personnel médical sur des jeunes filles après l’âge de 10 ans. L’infibulation représente 97 % des MSF pratiquées en Tanzanie. 

13% des MSF sont pratiquées dans les milieux ruraux, et 5% dans les milieux urbains.

3% des femmes de 15 à 49 ans qui ont entendu parler des mutilations sexuelles féminines pensent que cette pratique devrait se poursuivre. La majorité des femmes en Tanzanie pensent que cette pratique devrait être abandonnée.

La prévalence de mutilations sexuelles féminines est en baisse chez les jeunes filles.

Législation

La loi de 1998 sur les dispositions particulières en matière d’infractions sexuelles (Sexual Offences Special Provisions Act, 1998 – SOSPA)

Elle interdit la mutilation sexuelle féminine  chez les filles, c’est-à-dire, selon l’article 3 les « personne[s] du sexe féminin âgée[s] de moins de 18 ans ». Toutefois, elle ne prévoit aucune protection pour les femmes âgées de 18 ans ou plus. 

L’article 21 de la SOSPA modifie l’article 169 du code pénal

Ajout du paragraphe suivant :

“Toute personne ayant la garde ou la charge d’une personne de moins de 18 ans, ou qui doit en prendre soin, et qui maltraite, néglige ou abandonne cette personne, ou qui lui inflige la mutilation génitale, ou l’expose de manière à ce qu’elle soit victime de voies de fait, maltraitée, négligée ou abandonnée, faisant ainsi en sorte qu’elle soit susceptible de subir des souffrances ou des préjudices à sa santé, y compris des préjudices à un membre, à un organe, à la vue ou à l’ouïe, la perte d’un membre, d’un organe, de la vue ou de l’ouïe, ou une aliénation mentale, sera déclarée coupable de cruauté envers les enfants”.

S’il/elle est déclaré⋅e coupable, le/la contrevenant⋅e est passible d’une amende maximale de 300 000 shillings tanzaniens, d’un emprisonnement variant entre 5 et 15 ans, ou des deux.

Autres informations : 

Dans son rapport annuel de 2008 portant sur la période allant de janvier à décembre 2007, Amnesty International affirme qu’aucun cas de poursuite judiciaire lié à des affaires de MSF n’a été signalé.

Toutefois, selon un rapport de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies portant sur la période allant de 1994 à 2003, les administrations locales ont infligé des peines d’emprisonnement à des personnes ayant été déclarées coupables d’avoir pratiqué des MSF sur des jeunes filles.

En savoir plus : Female genital mutilation country profiles – UNICEF DATA et Tanzanie : information sur la pratique des MSF

Je suis une jeune fille à risque Je suis concernée par les MSF Je suis un·e professionnel·le