Kenya

Les chiffres de l’excision

Le taux de prévalence de femmes sexuellement mutilées au Kenya est de 21 % des femmes de 15 à 49 ans.

La majorité des mutilations sexuelles sont pratiquées par des exciseuses traditionnelles. Au sein du groupe ethnique avec le plus fort taux de prévalence, 94% des jeunes filles et femmes subissent une MSF.

6 % des femmes de 15 à 49 ans, qui ont entendu parler des mutilations sexuelles féminines, pensent que cette pratique devrait se poursuivre. Le taux s’élève à 9 % chez les garçons et les hommes. La grande majorité des kenyan⋅e⋅s pensent que les MSF devraient cesser.

Législation

L’article 27 de la constitution Kenyane

Il prévoit l’égalité entre les femmes et les hommes :

(1) “Every person is equal before the law and has the right to equal protection and equal benefit of the law.”

(2) “Equality includes the full and equal enjoyment of all rights and fundamental freedoms.”

(3) “Women and men have the right to equal treatment, including the right to equal opportunities in political, economic, cultural and social spheres.”

(4) “The State shall not discriminate directly or indirectly against any person on any ground, including race, sex, pregnancy, marital status, health status, ethnic or social origin, colour, age, disability, religion, conscience, belief, culture, dress, language or birth.”

(5) “A person shall not discriminate directly or indirectly against another person on any of the grounds specified or contemplated in clause (4).”

(6) “To give full effect to the realisation of the rights guaranteed under this Article, the State shall take legislative and other measures, including affirmative action programmes and policies designed to redress any disadvantage suffered by individuals or groups because of past discrimination.”

Première partie, section 14 du Children’s Act (2001)

Elle interdit les MSF sur tous les enfants de moins de 18 ans :

“No person shall subject a child to female circumcision, early marriage or other cultural rites, customs or traditional practices that are likely to negatively affect the child’s life, health, social welfare, dignity or physical or psychological development.”

Section 119 du Children’s Act (2001)

Elle précise qu’un enfant qui peut faire l’objet d’un tel acte doit être protégé :

“For the purposes of this Act, a child is in need of care and protection if : […] being a female, is subjected or is likely to be subjected to female circumcision or early marriage or to customs and practices prejudicial to the child’s life, education and health.”

La peine associée à cet acte est d’un an de prison et/ou à une amende de 50 000 shillings.

Loi Prohibition of Female Genital Mutilation Act, votée au Parlement le 6 octobre 2011

Cette loi élargit et criminalise cette pratique sans considération de l’âge de la femme, de son statut, etc… La condamnation est plus importante, la peine de prison allant de 3 à 7 ans, allant jusqu’à la prison à perpétuité pour toute personne ayant commis cet acte ayant conduit à la mort et la peine d’amende s’élève jusqu’à 500 000 shillings.

Le plan d’action national

En 1990, un plan d’élimination des MSF au niveau national a été mis en place par le Ministre de la Santé. Ce programme, subventionné notamment par l’OMS, s’est étendu de 1999 à 2019. Il avait différents objectifs, notamment :

  • la réduction de 40 % des cas de MSF
  • permettre un meilleur l’accès à l’éducation
  • la réduction d’autres pratiques traditionnelles néfastes aux femmes, par exemple, les mariages précoces
  • l’augmentation de 50 % le budget alloué à cette cause

Pour ce programme, près de 800 officier⋅e⋅s de police et de leaders communautaires ont été formé⋅e⋅s à la prévention aux MSF.

Des ONG internationales ainsi que nationales sont présentes sur le terrain, mais elles restent dépendantes des subventions pour la grande majorité.

Pour en savoir plus : Female genital mutilation country profiles – UNICEF DATA , Children’s Act , Rapport 28 Too Many, FGM in Kenya – 28 Too Many  

Je suis une jeune fille à risque Je suis concernée par les MSF Je suis un·e professionnel·le