Côte d’Ivoire

Les chiffres de l’excision

Le taux de prévalence de femmes sexuellement mutilées en Côte d’Ivoire est :

  • 37 % des femmes de 15 à 49 ans

La grande majorité des mutilations sexuelles féminines sont pratiquées par des exciseuses traditionnelles sur des jeunes filles de moins de 5 ans (54 %).

61 % des jeunes filles et femmes sont sexuellement mutilées au sein du groupe ethnique avec le plus fort taux de prévalence.

14 % des femmes et des hommes de 15 à 49 ans qui ont entendu parler des mutilations sexuelles féminines pensent que cette pratique devrait se poursuivre. Parmi ces personnes, 24 % font partie du quintile le plus pauvre de la population.

Un léger déclin de la pratique est à constater en Côte d’Ivoire.

L’environnement juridique

Conventions et protocoles

Loi spéciale n°98-757 23 décembre 1998

Article 1er

Il définit le cadre des mutilations sexuelles féminines : “est qualifiée de mutilation génitale, l’atteinte à l’intégrité de l’organe de la femme, par ablation totale ou partielle, infibulation, insensibilisation ou par tout autre procédé”.

Article 2

Il définit le cadre des sanctions : “Quiconque commet une mutilation génitale est puni d’emprisonnement d’1 à 5 ans et une amende de 360 000 à 2 000 000F CFA. La peine est portée au double lorsque l’auteur appartient au corps médical ou paramédical. La peine d’emprisonnement de 5 à 20 ans lorsque la victime est décédée. Lorsque l’auteur appartient au corps médical ou paramédical, la juridiction de jugement peut en outre prononcer contre lui l’interdiction d’exercer sa profession pendant une durée n’excédant pas 5 ans”

Article 4

Il définit les sanctions dans le cadre d’une accusation de complicité : “Seront punis des peines prévues à l’article 2 alinéas 1er, les père et mère, alliés et parents de la victime jusqu’au quatrième degré inclusivement, qui ont commandité la mutilation génitale, ou qui la sachant imminente, ne l’ont pas dénoncée aux autorités administratives ou judiciaires, ou à toute autre personne ayant capacité pour l’empêcher.

Les peines prévues à l’article 2 alinéas 1er s’appliquent également aux conjoints, alliés et parents de l’auteur de l’acte jusqu’au quatrième degré inclusivement. Les énonciations des alinéas qui précèdent ne s’appliquent pas aux personnes mineures appartenant aux familles tant de la victime que de l’auteur de l’acte.”

Action nationale de lutte contre les MSF

  • En 2000, la Côte d’Ivoire a créé le Comité National de Lutte contre les Violences faites aux Femmes et aux Enfants, au sein du Ministère de la Famille et des affaires sociales.
  • Entre 2003 et 2007, un Plan d’Action de la Femme, ayant pour but de protéger les femmes et les filles contre les violences à été mis en place par ce Comité.
  • Depuis 2005, les autorités religieuses sont également impliquées dans la lutte contre les MSF. Chaque année depuis cette date, se tient un symposium international des leaders religieux engagés dans la lutte contre les MSF. 

Pour en savoir plus : Female genital mutilation country profiles – UNICEF DATA, Les mutilations génitales féminines (MGF) en Côte d’Ivoire

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