Chaque année des milliers de jeunes filles françaises partent pour le pays d’origine de leurs parents au moment des grandes vacances. Malheureusement, selon la destination, elles peuvent y subir une mutilation sexuelle.
En effet, 3 filles sur 10 de parents issus de pays pratiquant les mutilations sexuelles féminines restent aujourd’hui menacées (Excision et Handicap, INED, 2009).
Les jeunes filles concernées ignorant souvent tout de cette pratique, de leurs droits et des moyens de protection, Excision, parlons-en! et son réseau ont lancé la campagne Alerte Excision pour les informer et les orienter vers une protection adaptée. Diffusée une première fois en 2017, puis en 2018, cette campagne a déjà atteint 1 million de personnes en France.
Alerte Excision repose sur 4 outils dédiés aux adolescentes de 12 à 18 ans ainsi qu’à leur entourage (ami.e.s, personnel encadrant, professeur.e.s, etc). Ces outils sont gratuits et accessibles à tous et à toutes :
Une vidéo –> la courte vidéo de prévention de 2 minutes a pour but de faire comprendre la menace en France et d’orienter vers le site internet de la campagne.
Deux affiches –> les affiches, comme la vidéo, ont pour but de faire réaliser que l’excision est une réalité pour des jeunes française et de mener celles et ceux qui l’auront vue vers le site internet de la campagne.
Affiche de la campagne 2018
Affiche de la campagne 2017
Un site internet (http://alerte-excision.org)–> il permet d’avoir immédiatement accès à l’information de base sur l’excision, d’évaluer le risque pour soi-même ou une connaissance (quizz), de répondre aux questions fréquemment posées et surtout d’accéder aux numéros et aux outils pour alerter sur une situation préoccupante.
Un tchat –> pour offrir aux jeunes filles un espace de discussion 100% sécurisé, anonyme et gratuit, Excision, parlons-en ! s’est rapproché de l’association En avant toute(s). Trois après-midi par semaine (lundi, mardi et mercredi), les jeunes filles à risque, inquiètes ou ayant besoin de parler d’excision (ou leur entourage garçons comme filles) peuvent cliquer sur le bouton “tchat”, pour ouvrir une discussion avec une professionnelle, formée pour écouter, conseiller, et rediriger vers une structure d’accompagnement si besoin.
Les réseaux sociaux (Facebook, twitter, Youtube) : les messages et les outils de la campagne ont pour vocation d’être diffusés et partagés massivement sur les réseaux sociaux via nos comptes, ceux des partenaires, les médias et les influenceurs/influenceuses ayant décidé de soutenir la campagne. Par exemple en 2017, la vidéo a été vue par plus de 200 000 utilisateurs du réseau social Facebook et 18 574 sur notre comte Youtube.
Les médias : une centaine de parution médias (62 articles dans Le Monde, Libération, Paris Match, ELLE…., 13 passages radio, 5 passages télé) ont offert de la visibilité à Alerte Excision.
L’affichage urbain : en 2017 et en 2018, JC Decaux a gracieusement offert 4400 espaces publicitaires (abribus et panneaux) dans toute la France, destinés à accueillir les affiches de la campagne. En 2018, l’agence MantaSpirit a équipé 25 bus durant 2 semaines avec les affiches dans le département des Hautes-Pyrénées.
Interventions en collèges et lycées : afin de discuter de la thématique et de sensibiliser les adolescent.e.s, Excision, parlons-en ! propose des interventions d’une heure dans les classes de 3eme, 4eme, 2nde et 1ere. En 2017 et 2018 des adolescent.e.s ont accepté de devenir les ambassadeurs et ambassadrices de notre campagne. Ils ont partagé nos messages, participé à l’événement de lancement de la campagne et créé leurs propres projets sur l’excision. Par exemple …
Excision, parlons-en !, association-plateforme, s’appuie sur une démarche originale de mise en réseau et de partage d’expertise. La validation d’une partie du contenu de la campagne (messages et outils) a donc été le fruit d’une construction collective menée par les membres et associations amies d’Excision, parlons-en ! :
Partenaire technique :
Soutien à la diffusion :
Partenaires financiers :
Adhérents du réseau Excision, parlons-en ! et associations amies :
Notre marraine : Ghada Hatem, gynécologue-obstétricienne à l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis et médecin-chef de la Maison des Femmes de Saint-Denis.
Ce projet a reçu le prix Santé – Droits sexuels et reproductifs du Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes le 9 mars 2017