Dans certains pays, les mutilations sexuelles féminines tendent à se médicaliser, c’est-à-dire qu’elles sont pratiquées par des professionnels de santé. En Egypte, par exemple, en 2015 75% des excisions sont pratiquées par des professionnels de la santé, contre 24% en 19951.
La médicalisation de la pratique de l’excision ne constitue pas une solution et présente le risque de lui donner un caractère officiel. L’Organisation mondiale de la santé condamne fermement la pratique des mutilations sexuelles féminines par le personnel de santé.
En France, le Conseil de l’Ordre des médecins interrogé à ce sujet n’a pu que rappeler la teneur du code de déontologie : « Aucune intervention mutilante ne peut être pratiquée sans motif médical très sérieux… » (Art/41, Décret n°95-1000 du 6 septembre 1995 portant sur le code de déontologie médicale).
1 – Docteur Mohamed Farid, qui coordonne des sessions de formation et de sensibilisation du personnel médical, organisées par le ministère de la Famille en Egypte.